Un film catastrophe sur des chasseurs de tornades, avec les producteurs de Jurassic World derrière ? Ouais, honnêtement, mis à part le contexte assez original, la production n’avait pas vraiment de quoi m’emballer. En effet, je n’ai pas été fan de la trilogie Jurassic World. J’y ai trouvé une redite un peu trop facile du film originel, et j’avais honnêtement plus l’impression de m’ennuyer qu’autre chose. Mais heureusement, ces a priori ne m’ont pas empêché de regarder Twisters. Un divertissement génial sur les tornades. Mais pas que !

Jusqu’ici, tout va bien (si on excepte une grosse tornade ou deux)
L’intrigue commence en montrant un groupe de jeune scientifique souhaitant arrêter une tornade à l’aide d’une solution chimique afin d’obtenir des financements pour leurs expériences. Malheureusement les choses tournent (très) mal, et nous sommes projetés 5 ans plus tard à New-York, en suivant la protagoniste Kate. Dans la Grosse Pomme, le déclenchement de l’intrigue se fait de manière très fluide : Javi, un des ces anciens compagnons d’infortune et à présent à la tête d’une start-up lui demande de la rejoindre pour chasser des tornades à nouveau. Après des réticences rapidement écartées, nous voici plongés en plein dans le coeur du film : dans un groupe de chasseur de tornade. Cette transition très rapide, sans fioriture, est une des marques de fabrique d’un film dans lequel on ne s’ennui jamais. Le rythme alterne avec grande maîtrise entre des phases de calme, contemplation et relation humaines, et d’autres avec des tornades qui dévastent tout sur leur passage. Et c’est une de ces grandes forces !

Une mise en scène bien ancrée et immersive
Mais avant d’aller plus loin sur ce point, parlons du contexte. Le coeur du film se situe dans l’Oklahoma, pays sudiste parmi les pays sudistes étasuniens. Tout transpire « America » dans la mise en scène : les grosses Jeep, la musique country, le rodéo avec des taureaux, les granges pouvant contenir une vingtaine d’appartement parisien à elles seules, les drapeaux flottants… Indépendamment de nos affinités avec cet univers, le décor est bien planté et met dans l’ambiance. Ce n’est pas le seul élément : les tenues sont bien choisies, cohérentes, et parfois portées à des moments différents dans un film. Bien que nous soyons devant un film de divertissement n’ayant pour but que de vous faire débrancher le cerveau quelques heures, ce soin des détails est fortement apprécié.

L’Oscar du scénario pop-corn ?
Ceci permet à l’intrigue de se déployer sans grande difficulté. Les protagonistes sont introduits de manière fluide, à l’image de Tyler (incarné par Glen Powell) et de son groupe d’ami, qui disposent d’une bonne énergie à l’écran. Dans leurs scènes, les nombreuses scènes d’actions impliquant des tornades perdent parfois leur effet dramatique, au profit d’une dose de fun et d’adrénaline, aidé par une B.O bien choisie lors de ces scènes. Ceci contraste avec les situations où ces catastrophe naturelles montrent l’étendue de leur force, que ce soit en décimant des vies ou des villes. Ici encore, le changement de rythme peut être surprenant, voire brutal d’une scène à une autre, mais ce n’est pas pour nous déplaire : on regarde Twisters pour passer un bon moment, et le film rempli son objectif en parti grâce à cela.
Vous vous en doutez peut-être : il ne s’agit pas d’un film qu’on regarde pour son scénario. Loin d’être mauvais, il est souvent téléphoné, et le déroulé peut laisser un certain goût de déjà-vu, notamment au début. Mais ! Il y a quand même quelques surprises. Certaines situations n’ont pas les conséquences qu’on pourrait anticiper en se fiant aux plans parfois insistant de la réalisation. La fin a même un petit côté surprenant, très sympa, et bouclant l’intrigue de manière très satisfaisante.

Ce que dit la critique de Twisters (2024)
Noté en moyenne 2,7/5 par la presse et 3/5 par les spectateurs sur Allociné, la critique moyenne française n’a que moyennement apprécié le film, lui reprochant un scénario et des dialogues moyens. Une certaine presse va plus loin en reprochant au film de ne pas être politisé. D’un point de vue personnel, ce n’est pas le rôle d’un film pop-corn, mais chaque spectateurs à ses attentes ! La critique Rotten Tomatoes est plus enjouée : 75% pour la presse et 90% pour les spectateurs. Là-bas, les spectateurs n’ayant pas vu l’original de 1996 l’ont fortement apprécié, et tout l’inverse pour les puristes. Je ne peux pas les blâmer pour ça, car j’ai ressenti l’exact même chose pour le Comte de Monte-Cristo (2024) pour lequel la fin relevait plus de la fan fiction qu’autre chose à mes yeux de lecteur, tandis que ceux qui découvraient l’œuvre de Dumas par ce dernier film l’ont grandement apprécié.
La conclusion Club Canap : Twisters, un divertissement vraiment très sympa
Vous avez deux heures devant vous un vendredi soir, et l’envie de débrancher le cerveau ? Ne cherchez plus : Twisters est le film parfait pour une soirée sans prise de tête pour bien démarrer le week-end. On aime ça et on en redemande !