Dans un univers où la nostalgie se mêle à l’horreur, Bendy and the Ink Machine fait son retour sur consoles, promettant une plongée aussi captivante que dérangeante. La célèbre mascotte, inspirée par un certain rongeur iconique, se transforme ici en une figure cauchemardesque, rendant hommage à un héritage tout en le déformant.
Un retour aux sources sordides
Le joueur retrouve Henry Stein, un ancien animateur fatigué, dans l’atelier désaffecté de Joey Drew Studios. Au fil de l’aventure, Henry découvre non seulement les vestiges de son passé, mais aussi un monde empli de secrets et de mystères tordus, où l’innocence se change en horreur. Si la recette de l’angoisse est familière, l’approche de Bendy semble souvent hésitante, oscillant entre le choc brut et un récit à peine cohérent.
Des frissons mal dosés
Bien que le jeu s’inspire de classiques du genre comme BioShock et Outlast, il peine à proposer une tension soutenue. Les mécaniques de jeu, bien que prometteuses, souffrent de faiblesses notables. Les poursuites des ennemis sont souvent prévisibles, et la réaction de ces derniers à l’invisibilité des joueurs donne un sentiment de déséquilibre. Pire, le système de combats, centré sur des frappes basiques, laisse un goût de déjà-vu, sans véritable profondeur ni innovation.
Une ambiance visuelle intrigante
Malgré ces lacunes, Bendy and the Ink Machine excelle dans son ambiance. Les visuels, teintés de sépia, créent une atmosphère mystérieuse et oppressante, parfaitement en phase avec le lore du jeu. Les personnages, à l’image de Bendy et Alice Angel, suscitent un mélange de fascination et de malaise, incarnant pleinement la dualité du monde des dessins animés et des ténèbres qui l’entourent.
Une expérience à la portée de tous
Pour un prix modique de 20 euros, le jeu offre une durée de vie d’environ 3,5 heures, peu généreuse pour ceux qui espèrent un contenu riche. Bien que le titre ait été conçu pour des sessions de jeux nerveuses, le manque de substance pour les collectionneurs et les amateurs de récits complexes risque de décevoir. Cependant, les développeurs montrent une ambition palpable, cherchant à capitaliser sur ce que l’univers Bendy a à offrir. Reste à savoir s’ils parviendront à affiner leur vision.
La quête d’une identité
Au final, Bendy and the Ink Machine constitue une promesse de renouvellement dans un paysage vidéoludique en constante évolution. Si le jeu parvient à capturer l’esprit du passé, il doit également se moderniser. Les développeurs ont une opportunité unique de renforcer l’univers, ajoutant de la profondeur et de la cohérence pour faire de leur vision cauchemardesque un pilier de la culture du jeu vidéo.